vendredi 17 novembre 2017

Neufchef : Celsa Lorenzi, 43 ans de service à l'église

Il y avait du monde, dans le grand Salon de la mairie de Neufchef, en ce vendredi 3 novembre, pour honorer l’engagement et le dévouement bénévole offert à la communauté par Celsa Lorenzi. Ses plus fidèles amis s’étaient déplacés pour féliciter la plus investie des bénévoles du village. Officiellement, ce sont ses quarante-trois ans de service au sein de l’église qui étaient honorés. 

Déjà petite fille Celsa passait énormément de temps à la mission italienne, où là, elle aidait efficacement au ménage et à la cuisine. A l’âge adulte, Celsa épouse Antonio, mineur, et se consacre entièrement à sa famille. Mais, elle a la douleur de perdre son mari très jeune et reste seule pour élever son jeune fils.
Malgré les contraintes de cette vie laborieuse, Celsa trouve du temps pour s’occuper de sa maman et venir en aide aux personnes de son entourage. Habitant Neufchef, elle est investie sacristaine, d’abord à l’église de Hayange puis exclusivement à l’église de Saint Denis de Neufchef.

« À l’aube de ses 85 ans, Celsa tu es présente à tous les offices ¾ d’heure avant, tous les dimanches, les jours de fête, les enterrements, les mariages, etc… Tu es la dernière à quitter l’église. Tu prépares tout ce qu’il faut pour la messe. Tu prends soin de respecter la couleur liturgique, la bonne page dans le livre de l’Evangile. Tu veilles à la sonnerie des cloches. Et cela par tous les temps. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il grêle, qu’il vente, qu’il y ait du verglas… ton domicile est à près d’un km de l’église. Dans la semaine tu reviens pour laver, épousseter, et décorer. Les fleurs, c’est encore toi qui te déplace avec notre trésorière pour les acheter.
Chorale de l'église St Denis de Neufchef
L’entretien des aubes, de chasubles, des nappes, des objets du culte, c’est encore toi qui t’en occupes. Enfin, tu es une des plus fidèles choristes de notre paroisse et … tu n’oublies jamais la quête durant les offices.
Il va sans dire que tout cet immense travail, tu le fais bénévolement. De plus, tu n’es pas la dernière à mettre des bougies à la Vierge Marie. Comme tu le dis souvent : « Quand je suis devant elle, je ne sens plus aucun de mes maux, je me sens bien, en paix, et elle me donne la force d’accomplir ma tâche ».

L’évêque de Metz, par l’intermédiaire de son assistant Eric Pierson « te félicite pour toutes ces années de dévouement ». Il a signé ce diplôme que nous te remettons au nom du Conseil de Fabrique de Neufchef, qui remercie la Municipalité de s’être associé à lui pour préparer cette petite réception. Alors, si nous sommes tous devant toi aujourd’hui, c’est pour te dire un très grand MERCI et de te rendre hommage par ces quelques présents. Et surtout t’assurer que nous t’aimons tous du fond du cœur. »

Jean-Paul Westphal, Président du Conseil de Fabrique

lundi 5 juin 2017

Hayange : la Pentecôte fêtée "autrement"

En ce dimanche de la fête de la Pentecôte, les adultes qui ont reçu les sacrements de l’initiation chrétienne ces trois dernières années, ceux qui se préparent à les recevoir, les futurs confirmands (jeunes et adultes) et des jeunes couples mariés des communautés de paroisses de la vallée de la Fensch, ont expérimenté un dimanche « autrement » unissant un temps de partage et un temps eucharistique.

Une heure avant la messe, 3 ateliers d’une dizaine de personnes et 1 atelier enfants ont partagés leurs réflexions autour de 3 questions :
Comment vivons-nous au jour le jour notre vie chrétienne ?
Qu’est-ce qu’on aimerait vivre, faire autrement ?
Qu’attendons-nous de l’église, de nos paroisses ?
Les enfants ont partagé un atelier dessin, dessin
 qu’ils ont accroché à l’arbre de vie.


Les réflexions des uns(es) et des autres ont permis de faire émerger des témoignages dont certains ont été partagés avec l’assemblée dominicale de 10h30 après la proclamation de l’Evangile :

«  J’apprécie les moments mensuels de la préparation au baptême, j’essaie de pas trop culpabiliser quand je ne peux pas participer ou aller à la messe »
«  Comme chrétien, il faut se poser, avoir un repère, une ligne de conduite en faisant attention à l’autre, chercher le côté positif de chacun »
« Je me sens accueillie quand on me sollicite pour une lecture de la Parole de Dieu »
« Dieu est une force, depuis que j’ai reçu les sacrements je me sens plus fort »
« Qu’on arrête les guerres : ‘’ Drapeau Blanc… ‘’
« Il manque de la fraternité au sein de l’église, après la messe il faudrait un temps de convivialité »

Rassemblés au moment de la prière d’actions de grâce autour des prêtres Gérard Schaeffer et Laurent Kambou, les participants des ateliers ont remercié Dieu qui nous regarde avec les yeux de la miséricorde
«  Merci Seigneur, d’avoir permis cette matinée de rencontre et de partage. »
«  Merci, Seigneur, pour ton Esprit Saint qui nous anime, nous dirige dans nos décisions, qui nous aide à garder notre ligne de conduite, et nous soutient dans les épreuves »
«  Merci, Seigneur, de m’avoir donné envie de demander le baptême »

Et c’est en chantant que toute l’assemblée des fidèles laïcs, s’est tournée vers Marie, qui marche avec nous sur nos chemins de foi qui est chemin vers Dieu.
Merci à Fabienne, Dominique, Marie-Madeleine, Thierry venus encadrer les ateliers et ce temps de partage en assemblée, en communion avec l’Esprit de la Pentecôte 2017 de ce dimanche « autrement ».

Fabienne, Dominique, Marie-Madeleine, Rose, Gaby et François

samedi 13 mai 2017

Décès de l'abbé Pierre Becker



 

L'abbé Pierre Becker est décédé hier après-midi. Il était âgé de 83 ans. 

Ordonné prêtre en 1960, il commence  son vicariat à la paroisse de Merlebach puis à Moyeuvre Grande. Il est nommé en 1965 à "La Côte des Roses" à Thionville où il oeuvre jusqu'en 1981. Il sera ensuite desservant de Guénange jusqu'en 1988. Il prendra la direction de Radio Jéricho pendant un an et desservira Richemont qu'il quittera en 1994 pour la paroisse de Serémange-Erzange jusqu'en 2000, année où il prend sa retraite.

Il était retiré dans sa maison rue Longecôte dans la localité. Il a rendu nombre de service dans la communauté de paroisses et alentour.

Il repose à la salle funéraire de Serémange .

Ses obsèques auront lieu à Serémange mardi 16 mai à 14h30. 

Confions-le à la miséricorde du Père.

vendredi 6 janvier 2017

L’AGENDA BUISSONNIER de Pierre Becker



  8 janvier 2017 : EPIPHANIE, 15 janvier JOURNEE DU MIGRANT ET DU REFUGIE

Depuis quelques décennies, le jour de l’Epiphanie est devenu dans de nombreuses paroisses le dimanche des migrants. Ce jour-là des cantiques en langue étrangère agrémentent la liturgie du jour et des costumes folkloriques d’autres horizons, plus colorés les uns que les autres, mettent quelques touches de fraîcheur au milieu de la grisaille hivernale, tout comme les rois mages qui ont pris place dans la crèche, drapés dans leurs habits dorés. Venus de l’Orient mystérieux, ils sont eux aussi les migrants de la fête.

Les migrants d’aujourd’hui sont bien différents, ils ne viennent pas les mains chargées de cadeaux et décidés à repartir après quelques jours de tourisme. Ils sont des migrants politiques, demandeurs d’asile ou des migrants économiques cherchant sur notre vieux continent une vie plus humaine.

Les sages de chez nous les saluent poliment et leur expliquent pudiquement qu’ils ne peuvent pas accueillir toute la misère du monde, mais les migrants continuent à frapper à la porte comme l’ami importun*  de la parabole de Jésus.

Quelques vétérans de chez nous se souviennent qu’ils ont été eux aussi  évacués, réfugiés ou même déportés, heureux eux aussi d’avoir été accueillis ou même parfois simplement soutenus par un morceau de pain tendu par-delà une barrière de barbelés.

Tous, en tous cas beaucoup des migrants gardent l’espoir de pouvoir dire un jour, comme dans la parabole du jugement dernier : « J’étais étranger, et vous m’avez accueilli. »**

Et le lecteur assidu de la Bible se dit :«Le peuple de Dieu n’a-t-il pas toujours été un peuple de migrants?»***                                              

Pierre BECKER                   

*Luc XI,5-8 ;   **Matthieu XXV,38 ;  *** comme Abraham ou les fils de Jacob en Egypte.

Témoignages de migrants
Depuis notre arrivée, notre situation a beaucoup changé…

« En quittant l’Albanie (où nous étions en danger, sans protection de l’État), nous avons tout perdu : nous avions une maison avec un jardin, et tous les deux un bon travail, nous avions des amis, de la famille…Quand nous sommes arrivés en France avec nos deux enfants, nous n’avions plus rien : les dix premiers jours, nous avons dormi dans la rue, sans toilettes, sans nourriture, avec une valise comme lit pour la petite. Puis, nous avons passé un mois et demi sous la tente. C’était très très dur, surtout pour les enfants ! Mais à Vannes, puis à Brest où nous sommes arrivés très vite, nous avons été beaucoup soutenus et aidés : La Halte et les autres associations, les services sociaux, l’école, les hôpitaux… On ne peut pas décrire tout ce qu’on a fait pour nous. Depuis notre arrivée, notre situation a beaucoup changé, même si ça reste très difficile : nous avons obtenu un permis de séjour et de travail, nous avons appris le français, assez pour nous débrouiller ; nous travaillons tous les deux dans les serres, nous habitons un appartement, notre aînée va au lycée et s’intègre très bien. »